O2 Radio, radio associative agréée d’éducation populaire, pilote le projet Ondes intergénérationnelles, en partenariat avec le CCAS de la mairie de Cenon et financé par le Conseil Général de la Gironde, depuis janvier 2012.
Ce projet part d’un constat : sur notre territoire comme dans le reste du pays, l’allongement de la durée de vie, l’évolution que connaît le modèle classique de la famille, la crise des solidarités institutionnelles et associatives font croitre les besoins de liens sociaux entre les générations. La démarche intergénérationnelle initiée par la radio et ses partenaires dans le cadre d’ateliers pédagogiques, répond en partie à ces besoins croissants et permet de prévenir et de lutter contre les systèmes de représentations, les préjugés liés à l’âge (jeunes, séniors), tout en favorisant le respect mutuel et la solidarité entre les générations, œuvrant ainsi en faveur de la cohésion sociale. Les ateliers radio, comme type d’activité, sont un prétexte à la rencontre, à l’échange, à la co-construction, à la création d’un lien ponctuel ou durable selon la nature du projet.
Pour répondre à ces besoins de lien entre les générations, notre projet Ondes intergénérationnelles associe deux groupes de neuf personnes : un groupe de collégiens au collège Jean Jaurès de Cenon et un groupe de retraités impliqués, par l’intermédiaire des animations proposées par le CCAS , dans la vie de la commune et la transmission de la mémoire (poésie, chant, ateliers d’écriture, rencontres).
En janvier, les personnes âgées ont rédigé des lettres, accompagnées par l’association Atout Chant. Ils y questionnent plusieurs aspects du quotidien des jeunes : l’éducation, l’école, la famille, les rapports garçons filles, les vacances, l’engagement citoyen… Les jeunes ont répondu par des lettres sonores à leur tour. Le 11 avril, nous avons réalisé tous ensemble une première émission, premier temps de rencontre concrète entre tous les participants.
L’échange s’est déroulé ensuite en sens inverse. Les jeunes ont questionné les séniors sur diverses thématiques, par le biais de lettres sonores, auxquelles les séniors ont répondu à leur tour, avant de se rencontrer pour la deuxième fois autour d’une émission.
Chacun transmet réciproquement des savoirs, informations, réponses et questions à l’autre génération. Ce projet retransmis dans notre émission « Atelier » de la programmation FM et Internet, archivé et restitué sous forme de DVD, s’inscrit dans une continuité du lien intergénérationnel en cours et permet la sensibilisation de nos auditeurs et auditrices de tous âges au besoin de création ou de consolidation des liens intergénérationnels.
Je m’appelle Monique Bihan-Faou.
Je suis née le 7 août 1947 à Bordeaux.
Nous étions 4 enfants et je n’avais que 7 ans quand mon père nous a abandonné.
Puis ma mère s’est remariée et on s’est retrouvé à être 9 enfants.
Etant l’ainée, il fallait que j’aide ma mère à la maison donc pour moi l’école a été de courte durée jusqu’au CE2.
Je me suis débrouillée car j’aimais lire beaucoup et ça m’a permis d’apprendre beaucoup de chose.
J’arrive à 64 ans et je regrette de ne pas avoir été plus longtemps à l’école. J’admire les personnes qui sont instruites et c’est pour ça que je fais de la poésie, j’ai toujours envie d’apprendre.
Je me suis mariée, j’ai 2 enfants et 2 petits-enfants.
Quand je suis avec eux, ils me racontent ce qu’ils font au collège et je suis ravie de voir qu’ils savent beaucoup de choses.
Je fréquente le foyer Brunereau avec beaucoup d’autres personnes et je suis très heureuse.
Est-ce que vous pensez que vous pourriez vous passer de la télé, de l’ordinateur, du portable ?
Si cela n’existait pas, est ce que cela vous manquerait, pourquoi ?
Est-ce que vous parlez beaucoup en famille et de quoi parlez-vous ?
Bonjour Monique, je m’appelle Thibault Lambert, j’ai 13 ans et j’habite à Artigues-près Bordeaux. Je suis né à Talence, j’ai un petit frère et une petite sœur. Je vais au collège, je prends le bus scolaire pour y aller et ce n’est pas trop loin de chez moi. J’ai plusieurs copains et je joue beaucoup avec eux. J’aimerai faire serveur ou travailler dans la restauration.
J’aime passer du temps avec ma famille, mes amis, faire des sorties cinéma ou des jeux et faire des photos.
La télé, je ne la regarde pas tout le temps et je pourrai m’en passer. Je regarde des dessins animés, des jeux, quelques fois des séries policières avec ma mère. La dernière chose que j’ai regardée était Tom et Jerry. Ca m’amuse car le choix des animaux est bien fait. J’aime bien les dessins animés car ils se font des pièges. Ce n’est pas intelligent mais ça me fait rire. Ce que j’aime le plus, c’est les enquêtes pour savoir qui est le meurtrier.
Je ne joue pas à l’ordinateur, je ne m’en sers que pour faire des recherches pour l’école. Ma dernière recherche était sur le Mexique pour le cours espagnol au collège. Je joue à des jeux sur ma console DS mais pas trop longtemps et je n’ai pas d’adresse mail.
Je n’ai pas de portable donc je ne m’en sers pas. Si ça n’existait pas, cela ne me manquerait pas.
Avec mes parents, on parle de mes stages, de ma profession, de ce que je pourrai faire plus tard et je pose des questions sur mon avenir. Avec mes grands parents, on parle de la vie courante et de la politique, etc.
Moi Claude, 4 fois ado, bien enracinée dans mes certitudes avec des souvenirs toujours comparatifs, je ne sais comment construire une passerelle me permettant de rejoindre ta jeunesse, 1ère fois ado.
Nous marchons cote à cote oui, de temps en temps avec le désir de communier avec vous, née une initiative de rencontre, de partage. C’est ainsi que cette lettre va te parvenir, par cet échange, nous allons essayer de conjuguer ensemble, passé, présent… et philosophie.
Avant de te rencontrer physiquement, je vais te parler un peu de moi.
Native de la campagne, j’ai partagé mon enfance entre travaux des champs, les animaux de la ferme et l’école communale qui était nettement plus intéressante que le travail chez les parents.
Certificat d’étude en poche à 14 ans je suis partie de Bordeaux préparer un brevet commercial sur 3 ans puis départ pour Paris où j’ai commencé à travailler mais seulement après avoir trouvé une chambre sans confort bien sur mais correspondant à mes possibilités.
Conclusion.
J’ai quitté mes parents à 14 ans et plus jamais je n’ai vécu en famille.
J’ai donc fait mes preuves très jeunes, ce qui m’a permis de former ma personnalité, et de pouvoir faire face aux difficultés de la vie.
Si le peu que je viens de te dire t’interpelle, je t’attends pour un échange plus étendu.
Comment vois-tu ta vie dans l’avenir ? Ta vie professionnelle ? Ta vie amoureuse ? Ta vie familiale ?
Comment vois-tu les filles si tu es un garçon ou les garçons si tu es une fille ?
Quelles sont les relations entre les garçons et les filles ?
Bonjour Claude, je m’appelle Martina, j’ai 13 ans. Je suis née à Bordeaux. Je vie à Cenon Palmer. Je fais du piano depuis 4 ans et de la natation. Je suis très féminine, j’aime la manucure, la mode… Je suis en 5° au collège Jean-Jaurès. J’ai 2 frères et sœurs, je suis très proche de ma famille. J’ai plusieurs amis, je suis très proche de Emma. C’est ma jumelle de cœur, on fait tout ensemble et on se dit tout. Si je devais me définir par 2 adjectifs ce serait : endurante quand je veux quelque chose et jalouse quand on touche à ceux que j’aime.
Plus tard, ma vie sera pleine d’aventures. Pour que j’arrive à mon but, il faudra que je travaille beaucoup. Et comme je suis endurante, j’y arriverai. Je me verrai bien avocate ou juge dans le droit international.
Dans mon couple, il y aura un amour romantique, passionnel et pimenté avec mon homme.
Je rêverai au moins d’avoir des jumelles et d’autres enfants, avoir ma maison et faire des vacances en famille.
Les garçons, je les vois beaux, romantiques et attentionnés avec les filles. Ils doivent nous respecter. Ils sont nombreux à ne plus connaitre le sens du mot « galanterie ». Ce qui me déplait chez eux, c’est leur brutalité. Ils ont une sorte de carapace pour montrer une certaine facette d’eux-mêmes, alors qu’ils sont fragiles.
Mon garçon idéal s’appelle Dali car il est grand, stylé, mécheux, gentil et très beau.
En général, les relations entre filles et garçons sont bonnes mais sans plus. Ce sont juste des camarades de classe, des connaissances du collège. Alors que pour moi, c’est tout le contraire, car j’ai de très bonnes relations avec les garçons, en amour comme en amitié. J’ai de très bons amis garçons à qui je me confie beaucoup, et d’autres qui restent de bons potes.
Je suis née en 1943, j’ai donc 69 ans. Mes parents avaient une ferme dans le sud de la Vienne dans un village de 17 fermes.
A l’époque nous allions à l’école jusqu’à 14 ans et après le certificat d’étude pour ma part, j’ai fait 3 ans d’apprentissage en tant que couturière.
Après le CAP j’ai travaillé dans une entreprise de confection.
A l’époque, nos loisirs étaient simples, nous allions au cinéma, aux fêtes de village et au bal.
Il nous arrivait de parcourir 25 ou 30 km à vélo le dimanche pour aller danser.
Le temps passant, j’ai rencontré un garçon qui est devenu mon mari.
Je me suis mariée à 21 ans et j’ai eu deux enfants, une fille et un garçon.
Ma fille a une fille et mon fils deux garçons, c’est donc trois petits enfants qui font la joie de notre famille.
Si j’ai eu certaines embuches au long de ma vie, je l’aime cette vie avec tout ce qu’elle peut nous apporter.
Elle est tellement belle la vie !
Bonjour Claudette, Je m’appelle Séline et j’ai 13 ans. Je suis née et j’ai habité jusqu’à 7 ans en Egypte. J’adore le travail manuel comme la peinture, le travail aux crayons, la mosaïque, …
J’ai une sœur qui a 10 ans. Ma mère a divorcé car mon père ne s’occupait pas de nous, il ne venait pas nous voir, car il a une autre femme et un fils dont il doit s’occuper. Après ça, je suis rentrée en France, j’ai habité chez ma grand-mère jusqu’à 11 ans. Aujourd’hui, j’habite à Lormont.
Je pense qu’une personne âgée doit avoir 70 ans environ. Quand on a 60 ans, on peut encore faire des choses. Je perçois les personnes âgées à partir du moment où on a du mal à bouger partout, c'est-à-dire faire des activités physiques. Pour moi, une personne âgée ne peut pas faire d’activités physiques, ne partage pas les goûts musicaux des jeunes. La vieillesse, ce sont des changements physiques et moraux. Les centres d’intérêts changent, les rêves se transforment. Moi je sens que je vieillis. Vieillir, pour moi, c’est triste, parce qu’on perd des personnes qu’on a aimé.
Les vacances idéales seraient d’aller à l’étranger par exemple, l’Irlande, la Chine.
J’aimerai découvrir les différentes cultures, visiter les monuments historiques, faire des photos de ce pays et des tableaux de ces paysages. Ça serait passionnant d’y aller avec quelques amis ou ma famille.
Je m’appelle Lucette, j’ai 83 ans. J’ai perdu ma mère à 8 ans, abandonnée de mon père.
C’est mes grands parents maternels qui m’ont élevés. Malgré le manque d’argent, j’ai eu une enfance heureuse. Je suis née à Béziers où j’ai fait ma scolarité jusqu’au certificat d’étude.
En 1944, pendant la guerre, j’ai été évacuée pour aller à Bordeaux qui était en zone occupée.
Quand j’étais enfant, je passais mes vacances en colonies de vacances.
J’ai été commerçante à côté de l’école Camille Maumey.
Je vendais des chocolatines, des fournitures scolaires, des bonbons et beaucoup d’enfants venaient me voir.
Comme je ne voulais plus travailler le dimanche, j’ai vendu mon commerce et suis partie travailler au marché Provence dans le Haut Cenon.
J’ai une fille et je suis la femme d’un boulanger.
Je n’ai pas eu de petits enfants mais j’aime beaucoup me retrouver entourée d’enfants.
Avez-vous beaucoup d’argent de poche ?
Est-ce qu’un métier manuel vous plairait ? Sinon, pourquoi ?
Est-ce que vous êtes déjà parti en colonie de vacances ? Si oui, quels sont vos souvenirs ?
Pour vous, à partir de quel âge peut-on partir sans ses parents en vacances ? Et pour ça, avec quel argent ?
Bonjour Lucette, je m’appelle Martina, j’ai 13 ans. Je suis née à Bordeaux. Je vis à Cenon Palmer. Je fais du piano depuis 4 ans et de la natation. Je suis très féminine : j’aime la manucure, la mode… Je suis en 5° au collège Jean-Jaurès J’ai 2 frères et sœurs, je suis très proche de ma famille. J’ai plusieurs amis, je suis très proche de Emma. C’est ma jumelle de cœur, on fait tout ensemble et on se dit tout. Si je devais me définir par 2 adjectifs ce serait : endurante quand je veux quelque chose et jalouse quand on touche à ceux que j’aime.
J’ai de l’argent de poche, j’ai 20 euros par mois. Ça me sert à m’acheter des petites choses (bijoux, vernis) mais la plupart du temps, j’économise pour avoir beaucoup d’argent quand j’en ai besoin pour faire les soldes, m’acheter un objet qui me tient a cœur.
J’ai déjà une idée de ce que je veux faire plus tard. J’aimerais bien travailler dans le droit international (juge ou avocat) pour faire rendre la justice ou défendre des innocents. Comme travail manuel, je pourrai être pianiste car j’adore cet instrument que je pratique depuis 4 ans.
Non je ne suis jamais partie en colonie mais pourquoi pas. Etre entourée de gens que je ne connais pas, faire des activités inhabituelles, passer des vacances avec d’autres gens que notre famille, me faire des nouveaux amis pourraient me plaire. J’ai de très bons souvenirs de vacances en famille (le jacuzzi dans l’hôtel, la vue de l’hôtel, le matin dans les nuages, la première fois que j’ai vu la Tour Eiffel, la visite des musées … les plages….)
Pour moi, on peut partir sans nos parents en vacances à partir de 16-17 ans à plusieurs. On devra se cotiser en faisant des petits jobs et tout rassembler.
Je suis vieille, 87 ans, je m’appelle Georgette
Je suis une fille unique bordelaise »pur sang » élevée par ma grand-mère paternelle qui a eu 14 enfants.
Je suis la fille unique de son dernier fils, donc un peu gâtée.
A 17 ans, j’ai connu mon mari qui en avait 20.
J’étais contente, vu qu’il était issu d’une famille nombreuse.
Je croyais, en me mariant, trouver des sœurs et des frères.
Hélas, je suis tombé sur un nid de couleuvres.
Je me suis mariée en 1946 jusqu’au décès de mon mari 65 ans plus tard.
Avec mon mari, j’ai eu une belle vie avec trois enfants qui étaient la prunelle de mes yeux.
Hélas, j’en ai perdu 2.
1 fils, mon mari et un autre fils en 5 ans.
Et quand j’ai perdu mon mari, toute sa famille m’a oublié.
Et la cerise sur le gâteau, ça a été de me faire opérer à 86 ans.
Heureusement que je vais tous les jours au foyer pour oublier ma peine. J’ai heureusement encore un fils, six petits enfants et six arrières petits enfants qui sont le soleil de ma vie.
Malgré la vie que j’ai eue, j’adore la vie.
Quels sont les activités et loisirs que vous partagez avec les copains ?
Pour vous, à partir de quelle heure peut-on sortir le soir ?
Bonjour Georgette, je m’appelle Emma j’ai 12 ans et je vis a Palmer. Je suis passionnée de vernis à ongles et de photos. Je suis au Collège Jean-Jaurès.
Je vais maintenant vous présentez ma famille. J’ai :
-Un petit frère
-Une grande sœur
-Un grand frère
Avec ma jumelle (Martina) je fais tout avec elle et on se dit tout. Et ma meilleure amie qui s’appelle Kenza.
Mon défaut l’agressivité. Ma qualité, la générosité.
Mes activités et mes loisirs sont : sortir dehors avec mes copines, acheter des bonbons et parler au téléphone du garçon que j’aime à Martina, les problèmes de mes copines, les programmes dans la semaine, on se dit tout. Mon activité dehors avec Martina est de prendre des photos avec elle car j’ai envie de devenir photographe.
L’âge qui correspond aux sorties le soir est 17 ans car on commence à devenir majeure. Quand j’aurais l’âge de sortir le soir j’irai en boîte avec mes copines, j’organiserai des sorties super cool, je partirai a Arcachon 3 ou 4 jours avec mes copains et copines, une maison à cote de la mer et dormir chez mes amies.
Je m’appelle Raymond Richardson, né le 15 novembre 1931 à Saint Martin (Antilles françaises). Je suis l’ainé de 14 frères er sœurs. J’avais 4 ans quand mon père est décédé.
J’ai été élevé par mes grands parents paternels. Mon langue maternelle est l’anglais mais mon grand père ne voulait pas que je la parle. Je parlais donc français.
Au delà du certificat d’étude, j’ai été scolarisé au lycée Carnot à Pointe à Pitre en Guadeloupe et en pensionnat jusqu’à l’âge de 17 ans, l’année du bac.
J’ai vécu une enfance stricte dont je reconnais aujourd’hui les bienfaits de cette éducation que j’ai pu transmettre à mes enfants, 1 fille et 2 garçons.
L’absence de mes parents durant la guerre m’a obligé à m’engager comme marin (mousse) sur un cargo.
Je suis parti à Paris.
J’ai fait beaucoup de métiers : marin, maçon, moniteur de sport, plongeur dans un restaurant, zingueur et j’ai aussi beaucoup voyagé, ce qui m’a permis d’apprendre de nombreuses langues.
Je suis arrivé à Bordeaux en 2003.
J’ai 3 enfants, 9 petits enfants et de nombreux arrières petits enfants.
Avez-vous une idée précise de votre avenir ?
Vous sentez vous concerné par ce qui se dit à propos de l’élection présidentielle ?
Pratiquez-vous une activité extra éducative ? (en dehors de l’école) comme faire du bénévolat ou autre ?
Pensez vous que le monde actuel est violent ?
Est-ce que vous savez ce qu’est une bonne action ?
Est-ce que pour vous, la religion est importante ? La pratiquez-vous ? Si oui, qu’est ce qu’elle vous apporte ?
Bonjour Raymond, je m’appelle Kenza, j’ai 12 ans et demi et je vis avec mes parents, mes deux sœurs et mon frère dans un appartement à Palmer Cenon. Je suis au collège Jean-Jaurès en classe de 5°. Je suis née à Bordeaux, passionnée de Basketball que je pratique maintenant depuis 1 an en minimes filles. J’aime aussi partager des moments avec mes amis à des restaurants comme McDonalds et plein d’autres.
Oui je suis musulmane, je pratique ma religion mais ne pris que rarement. Ma religion m’apporte une certaine force, celle de ne jamais baisser les bras mais également un réconfort lors de mes pires moments comme les embrouilles entre amies.
Je ne suis pas touchée par la politique car je suis jeune et je vie ma vie sans me soucier des problèmes de la France mais si j’étais majeur et que j’avais le pouvoir de voter je pense que je ne voudrais rien changer à la vie politique d’aujourd’hui. Mais à part élire les présidents et les choses comme ça, je trouve qu’on n’a pas assez de pouvoir pour changer les choses qui en aurait vraiment besoin, comme le problème de la crise en Europe.
Je ne trouve pas que le monde soit particulièrement violent mais c’est vrai que depuis peu les « révoltassions », révolutions, se font très violentes dans certains pays comme la Syrie, la Libye et plusieurs pays de l’orient qui font la une des informations.
Dans mon avenir j’aimerai continuer mes études afin de réaliser mon rêve. Ce serait d’être médecin. Ce métier me plait vraiment du fait de pouvoir aider des gens qui sont mal et même les sauver.
J’ai déjà participé à une action qui consistait à récolter les biens pour le téléthon lors d’un loto. On faisait des échanges, par exemple : une écharpe nous rapportait 2 euros, un porte-clés 50ct. Mais c’était vraiment bien car au final ont a eu plus de 250 euros ce qui nous a permit de redonner le sourire a des enfants âgés de 9 ans qui en avait vraiment besoin.
Je m’appelle Clémence FUXA. Je suis née à Tipaza à une vingtaine de kilomètres d’Alger. Tipaza est une ville touristique au bord de l’eau. J’ai été à l’école jusqu’au certificat d’étude jusqu’à 12, 13 ans, à maison carré, à 8km d’Alger, où nous avions déménagé quand j’avais 6 ans.
J’ai de bons souvenirs de l’école. Elle était à 2km de chez moi an centre du village et je m’y rendais à pied. J’aimais l’école mais je n’étais pas brillante en mathématiques.
Comme mes parents n’avaient pas les moyens de me payer des cours, j’ai arrêté l’école.
Je suis arrivé en 1965 à Bordeaux. Je suis ensuite allée à Montluçon dans le centre de la France pour aller travailler. Quand j’étais enfant, la télévision n’existait pas et c’est la radio qui la remplaçait. Autrement on jouait beaucoup aux jeux de société, aux petits chevaux, aux dames.
Êtes-vous satisfait de l’ambiance dans le lycée et dans la classe ?
Faites vous un sport ?
Votre scolarité convient-elle à l’idée que vous vous faites pour votre avenir ? ou Pensez vous que votre scolarité vous aidera pour l’avenir ?
Entretenez vous de bonnes relations avec vos camarades ?
Que comptez-vous faire comme métier plus tard ?
Que faîtes vous en classe ?
Pensez vous qu’il y ait assez de politesse et de respect dans l’école ?
Est-ce abordé par vos professeurs de classe ?
Je m’appelle Mathilde Leposa, je suis née le 15 juin 1997 à Saint Maur-des-Fossés en région parisienne. A 3 ans, je suis allée vivre à Cannes car mes parents se séparaient.
C’est dans cette ville que j’ai passé la majorité de ma vie, j’y suis donc attachée. Je me considère comme Cannoise.
11 ans après (en août), j’ai déménagé à Cenon. J’ai eu du mal à m’intégrer et j’en ai encore !
Je n’ai pas mes amis et ma famille, ce qui est difficile quand on a besoin de soutien. J’ai de la famille un peu partout en France et aussi en Hongrie où j’ai mes origines.
En septembre, je rentre en seconde générale. J’aimerais aller dans un bon lycée au cœur de Bordeaux et j’envisage de prendre une filière scientifique.
J’ai 3 sœurs dont 1 qui est restée à Cannes. Elle me manque vraiment beaucoup, c’est difficile de ne plus avoir de grande sœur et de devenir l’ainée !
Je suis une fille de caractère, lunatique mais vive d’esprit.
Je suis plutôt satisfaite de l’ambiance en classe, mais tout dépend des matières. Dans certaines matières, l’ambiance est plutôt cool mais dans d’autres les élèves sont presque irrespectueux.
En cours d’espagnol par exemple, on rigole avec la prof et entre nous. Le cours se passe dans la bonne humeur.
Mais en mathématiques, la majorité des élèves sont insolent : ils répondent aux profs, ils se moquent.
Au niveau du collège, je pense qu’il y a un manque de discipline, de sécurité et de propreté.
J’ai fait de l’équitation pendant presque dix ans mais j’ai arrêté cette année. Je suis passionnée par ce sport. J’adore les animaux en général, mais particulièrement les chevaux.
Je ne suis qu’au collège, mais pour l’instant je pense que les professeurs nous préparent assez bien. Mais ça dépend aussi des matières, parce qu’il y en a qui sont plus intéressantes que d’autres. Je pense aussi qu’on manque de pratique. Le collège devrait nous faire faire plus de stage.
Je m’appelle Marguerite Pivoteau, mon nom de mariée est Guichard. Je suis née le 25 juin 1932 à Gaillan Médoc, juste à côté de Lesparre.
Je suis allée à l’école à Lesparre, jusqu’au brevet des collèges qui était à l’époque un diplôme assez important.
On faisait, en plus du français, des mathématiques et toutes les matières que vous connaissez, de la couture.
C’était une vie agréable, à la campagne.
J’allais à l’école à pied ou à bicyclette. Celle-ci était à peu près à 5 km de ma maison.
Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de télé et c’était plutôt la radio que l’on écoutait.
Pour se chauffer, il y avait la cheminée qui servait aussi pour la cuisine.
J’ai une sœur, un fils, des petits enfants et aussi des arrières petits enfants.
Est-ce que vous faites des activités avec vos parents ?
Quelles sont les activités que vous avez
Est-ce que vous partez en vacances ?
Est-ce que ça vous manque ou vous sentez-vous quand même en vacances en restant chez vous ?
Bonjour je m’appelle Flory Diantété, je suis né le 29 juin 1997.
Je suis le plus petit de ma famille.
J’ai une sœur qui a 17 ans. Mes parents ont divorcé en 2008 mais ils se sont remis en 2011. J’ai un tonton célèbre : « Ray Lema ».
J’ai beaucoup voyagé dans l’Europe (Paris, Bruxelles, Liège, Namur, Pays-Bas, Allemagne, Reims, Séverac-le-Château, Portugal).
Je suis Jeune-Sapeur-pompier à la caserne de la Benauge. J’aimerais être Infirmier Pompier Sauveteur.
Si je devais me définir, je dirai que je suis drôle et franc.
Je vais souvent faire les magasins avec ma mère et ma sœur. Avec mon père je fais plus de sport. Je peux tout leur dire.
Je pars souvent en voyage, avec mes parents, en Europe. Dans les voyages, j’aime découvrir de nouveaux paysages, faire des rencontres et gouter des plats traditionnels.
J’aime les vacances simples, les vacances sportives (surf, skate, running).
Si je devais rester chez moi pendant les vacances, je me sentirai bien, car je suis bien entouré par mes amis. Ensemble, on fait du skate et on reste à parler en groupe.
Je m’appelle Marie-Thérèse Gendarme, peut-être que mon nom vous fera rire. J’ai une sœur. Je suis née à Reims en Champagne. J’ai vécu en ville.
J’allais à l’école à pied. Elle était à peu près à 3,4 km de chez moi. Je n’aimais pas l’école. J’ai donc travaillé à quatorze ans dans une usine. J’ai un bon souvenir de ce travail même si c’était dur physiquement.
J’habitais dans une maison avec deux pièces. 1 cuisine, 1 chambre.
Nous dormions dans la même chambre avec nos parents mais nous avions ma sœur et moi chacune son lit.
Il n’y avait pas de chauffage, ni d’eau chaude. Les toilettes étaient à l’extérieur. On allait aux bains douches municipaux une fois par semaine. Pour se laver tous les jours, c’était à l’eau froide à l’évier de la cuisine.
Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, on n’allait pas au cinéma et je n’avais pas beaucoup de loisirs.
Je suis arrivée à Bordeaux en 1966.
J’ai 6 enfants et 9 petits enfants.
Avez-vous des frères et sœurs ?
Quelle est votre vie en famille ?
Aidez vous vos parents ?
Vos parents travaillent ils ?
A quelle heure vous couchez vous et vous levez vous ?
Vos parents ont-ils suffisamment de temps pour vous ?
Comment percevez-vous l’autorité parentale ?
Trouvez-vous vos parents sévères ou cool ?
Bonjour Marie-Thérèse, je m’appelle Bastien, j’ai 13 ans, et je suis dans le collège Saint Ambroise à Paris.
Je suis né à Paris ou j’ai vécu jusqu’à mes huit ans. Quand j’avais sept ans, mes parents se sont séparés. Mon père est parti vivre à Bruxelles. A huit ans, je suis parti là-bas moi aussi pendant un an, avec ma sœur. Nous étions à l’école européenne. Ensuite, nous sommes retournés à Paris.
Je suis passionné de théâtre et de littérature. J’aime écrire aussi. J’aime retrouver mes copains, aller au cinéma. J’adore les films d’intrigue criminelle et les humoristes. Plus tard, j’aimerai être comédien, professeur ou magicien.
Si je devais me définir par deux adjectifs, je dirai méticuleux et créatif.
J’ai trois sœurs, toutes plus grandes que moi.
La vie en famille a changé quand mes parents se sont séparés. Avant, nous vivions tous les six. Comme mon père et ma mère travaillent beaucoup, c’est une nourrice qui s’occupait de nous quand nous sortions de l’école. Ou nos sœurs. Maintenant, nous vivons à trois : une de mes sœurs, ma mère et moi. Les deux grandes vivent de leur coté. Et pendant la moitié de la semaine, l’ami de ma mère est avec nous. C’est difficile d’accepter que la famille change autant, et d’accepter que de nouvelles personnes fassent partie de la famille. Mon père vit à Bruxelles, avec sa femme et notre nouvelle petite sœur, Chiara. Avec ma sœur, nous allons les voir tous les quinze jours.
J’aide un peu à la maison : mettre la table, cuisiner parfois, et surtout ranger ma chambre.
Ma mère travaille beaucoup, elle est dentiste.
Mon père aussi travaille, il est professeur de français, latin et grec à Bruxelles.
Je me couche à 23h ou minuit, je n’arrive pas à dormir tôt. Je me lève à 7h dans la semaine. Le week-end, je dors un peu plus tard, je me lève à 10h environ.
Oui, je pense que j’ai de la chance, mes parents font attention à ce qu’on ressent.
C’est normal que les parents soient stricts parfois. Je pense que c’est une bonne chose d’être puni quand on fait des bêtises. Sinon, on ne sait pas ce qui est bon et ce qui est mauvais. Mon père a toujours eu de l’autorité sur nous. Quand il s’énerve, ça m’impressionne. Ma mère a toujours été calme. Alors quand elle s’énerve, on n’ose plus bouger !
Le 11 avril, à 16h, les deux groupes se rencontrent pour la première fois. Les lettres échangées pendant 3 mois ont permis de nourrir l’imaginaire de chacun sur les parcours de vie, de se projeter à la fois dans le passé pour saisir un quotidien disparu, et dans le présent pour découvrir un rythme et des habitudes nouvelles.
En échangeant sur des thèmes universels tels que l’éducation, les loisirs, la culture, les transports, les vacances, la famille, l’économie ou l’engagement citoyen, les deux groupes saisissent peu à peu les liens qui existent entre eux, deux maillons générationnels d’une même société.
Malgré l’absence de plusieurs participants, l’échange fut riche, intime et drôle. L’émission, enregistrée ce jour-là, sera diffusée sur les ondes vendredi 20 avril 2012 entre 16h et 17h, sur O2 RADIO, 91.3.
Bonjour, je m’appelle Martina, j’ai 13 ans. Je suis née à Bordeaux. Je vie à Cenon Palmer. Je fais du piano depuis 4 ans et de la natation. Je suis très féminine j’aime la manucure, la mode… Je suis en 5° au collège Jean-Jaurès. J’ai 2 frères et sœurs, je suis très proche de ma famille. J’ai plusieurs amis, je suis très proche de Emma. C’est ma jumelle de cœur, on fait tout ensemble et on se dit tout. Si je devais me définir par 2 adjectifs ce serait : endurante quand je veux quelque chose et jalouse quand on touche à ceux que j’aime.
Plus tard, ma vie sera pleine d’aventures. Pour que j’arrive à mon but, il faudra que je travaille beaucoup. Et comme je suis endurante, j’y arriverai. Je me verrai bien avocate ou juge dans le droit international.
Dans mon couple, il y aura un amour romantique, passionnel et pimenté avec mon homme.
Je reverrai au moins d’avoir des jumelles et d’autres enfants, avoir ma maison et faire des vacances en famille.
Quels étaient les artistes à la mode quand vous étiez jeunes ? Quel style de musique était-ce ?
Pouvez-vous me décrire la mode vestimentaire dans votre jeunesse ?
Comment étaient les relations avec votre famille ?
Comment étaient les cours à l’école ? Quelle ambiance y avait-il ? Quelles notes aviez-vous ? Comment se comportaient les professeurs ?
Faisiez-vous des fêtes entre amis ? Quelles étaient vos sorties ?
Je m’appelle Lucette, j’ai 83 ans. J’ai perdu ma mère à 8 ans, abandonnée de mon père. C’est mes grands parents maternels qui m’ont élevé. Malgré le manque d’argent, j’ai eu une enfance heureuse. Je suis née à Béziers où j’ai fait ma scolarité jusqu’au certificat d’étude. En 1944, pendant la guerre, j’ai été évacuée pour aller à Bordeaux qui était en zone occupée. Quand j’étais enfant, je passais mes vacances en colonies de vacances. J’ai été commerçante à côté de l’école Camille Maumey. Je vendais des chocolatines, des fournitures scolaires, des bonbons et beaucoup d’enfants venaient me voir. Comme je ne voulais plus travailler le dimanche, j’ai vendu mon commerce et suis partie travailler au marché Provence dans le Haut Cenon. J’ai une fille et je suis la femme d’un boulanger. Je n’ai pas eu de petits enfants mais j’aime beaucoup me retrouver entourée d’enfants.
Quand j’étais jeune, les artistes à la mode étaient Raimu, Tino Rossi, l’inventeur du « petit papa Noël », Viviane Romance que j’essayais d’imiter dans ses coiffures, les cheveux longs tirés en arrière par 2 petits peignes, Ginette Leclerc, Fernandel, Marcel Pagnol, Alibert. La musique était parfois triste. L’accordéon était très en vogue. Le charleston faisait fureur.
La mode vestimentaire. Les garçons avaient les pantalons « golf », tablier noir, casquette. Les filles les plus pauvres portaient aussi les tabliers noirs, les plus aisées avaient des couleurs, aux pieds des socquettes et des souliers à semelles de bois.
Les relations avec ma famille maternelle étaient très bonnes. Quant à ma famille paternelle, pour elle nous n’existions pas.
A l’école, l’ambiance était sévère. On se levait dés qu’une grande personne entrait dans la classe. On nous appelait par notre nom de famille. Les élèves appelaient l’institutrice Madame. Pour les notes, j’étais très forte en calcul mental sans calculette (qui n’existait pas). J’aurais aimé faire comptable mais pas question de faire des études secondaires. Quant à l’orthographe, j’en ai de mauvais « restes ». J’aimais les rédactions qui me permettaient, selon le sujet, de m’exprimer.
En ce qui concerne les fêtes, il n’y en avait jamais entre amis et il y avait très peu de sorties. Le dimanche matin, il y avait la messe pour préparer ma première communion et l’après midi le cimetière sur la tombe de ma mère. On jouait aussi avec les copines dans la rue puisqu’il y avait très peu de voitures (dans mon quartier celle de l’épicier et celle du docteur).
J’ai oublié de vous dire qu’à mon époque, il y avait la robe du dimanche et des jours de fêtes et pas question de la mettre pour aller à l’école.
Je m’appelle Marie-Thérèse Gendarme, peut-être que mon nom vous fera rire. J’ai une sœur. Je suis née à Reims en Champagne. J’ai vécu en ville.
J’allais à l’école à pied. Elle était à peu près à 3,4 km de chez moi. Je n’aimais pas l’école. J’ai donc travaillé à quatorze ans dans une usine. J’ai un bon souvenir de ce travail même si c’était dur physiquement.
J’habitais dans une maison avec deux pièces. 1 cuisine, 1 chambre.
Nous dormions dans la même chambre avec nos parents mais nous avions ma sœur et moi chacune son lit.
Il n’y avait pas de chauffage, ni d’eau chaude. Les toilettes étaient à l’extérieur. On allait aux bains douches municipaux une fois par semaine. Pour se laver tous les jours, c’était à l’eau froide à l’évier de la cuisine.
Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, on n’allait pas au cinéma et je n’avais pas beaucoup de loisirs.
Je suis arrivé à Bordeaux en 1966.
J’ai 6 enfants et 9 petits enfants.
J’ai pratiqué plusieurs métiers. Le dernier était dans une maison de retraite où j’ai aimé « donner de moi » et surtout aider les gens.
J’ai perdu mes parents.
Je n’ai pas eu de hobbies car on ne sortait pas. J’aurai aimé faire de la danse et plein d’autres choses. Ma mère ne voulait pas. Finalement, Je me »venge » maintenant car j’essaie de prendre tout ce que je peux, les sorties, les échanges, les ateliers…les hobbies viennent maintenant.
Je n’ai pas eu d’amours de jeunesse car mes parents ne me laissaient pas sortir. J’ai connu mon mari à Reims où j’habitais (je suis originaire de Reims). il était de bordeaux et faisait son service militaire. J’ai donc laissé mes racines mais j’ai eu du mal à m’habituer à Bordeaux et même encore maintenant. Je suis à Bordeaux depuis 1966. J’ai eu 6 enfants dont 2 d’un premier mariage et 4 filles avec quelqu’un avec qui je n’étais pas mariée. J’ai 9 petits-enfants dont 1 qui passe le bac.
Je m’appelle Mathilde Leposa, je suis née le 15 juin 1997 à Saint Maur-des-Fossés en région parisienne. A 3 ans, je suis allée vivre à Cannes car mes parents se séparaient.
C’est dans cette ville que j’ai passé la majorité de ma vie, j’y suis donc attachée. Je me considère comme Cannoise.
11 ans après (en août), j’ai déménagé à Cenon. J’ai eu du mal à m’intégrer et j’en ai encore !
Je n’ai pas mes amis et ma famille, ce qui est difficile quand on a besoin de soutien. J’ai de la famille un peu partout en France et aussi en Hongrie où j’ai mes origines.
En septembre, je rentre en seconde générale. J’aimerais aller dans un bon lycée au cœur de Bordeaux et j’envisage de prendre une filière scientifique.
J’ai 3 sœurs dont 1 qui est restée à Cannes. Elle me manque vraiment beaucoup, c’est difficile de ne plus avoir de grande sœur et de devenir l’ainée !
Je suis une fille de caractère, lunatique mais vive d’esprit.
Où avez-vous voyagé ?
Quelle relation avez-vous aujourd’hui avec vos amis de jeunesse ?
Que pensez-vous de la liberté des jeunes d’aujourd’hui ?
Quelles sont les différences entre la politique à l’époque et celle d’aujourd’hui ?
Je m’appelle Marguerite Pivoteau, mon nom de mariée est Guichard. Je suis née le 25 juin 1932 à Gaillan Médoc, juste à côté de Lesparre.
Je suis allée à l’école à Lesparre, jusqu’au brevet des collèges qui était à l’époque un diplôme assez important.
On faisait, en plus du français, des mathématiques et toutes les matières que vous connaissez, de la couture.
C’était une vie agréable, à la campagne.
J’allais à l’école à pied ou à bicyclette. Celle-ci était à peu près à 5 km de ma maison.
Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de télé et c’était plutôt la radio que l’on écoutait.
Pour se chauffer, il y avait la cheminée qui servait aussi pour la cuisine.
J’ai une sœur, un fils, des petits enfants et aussi des arrières petits enfants.
Je suis allée avec mon mari, il y a longtemps, au Maroc, en Tunisie et en Bulgarie. C’était très agréable de rencontrer des personnes différentes. J’ai aimé les 3 voyages.
Il me reste un ami d’enfance, Christian et sa femme Aimée. Ils vivent à Perpignan avec leur fille. Je ne les vois plus. J’ai des relations avec eux par mon fils qui va souvent à Perpignan.
Je ne suis pas sûre qu’il y ait plus de liberté qu’avant mais cela doit dépendre des jeunes. J’ai surtout l’exemple de mes petits-enfants qui ont une éducation assez stricte.
C’est difficile de répondre à cette question. Chez nous, mon père parlait beaucoup avec ses copains surtout dans les repas familiaux et j’écoutais tout ce qu’il disait, surtout sur la politique.
Bonjour, je m’appelle Martina, j’ai 13 ans. Je suis née à Bordeaux .Je vis à Cenon Palmer. Je fais du piano depuis 4 ans et de la natation. Je suis très féminine j’aime la manucure, la mode… Je suis en 5° au collège Jean-Jaurès. J’ai 2 frères et sœurs, je suis très proche de ma famille. J’ai plusieurs amis, je suis très proche de Emma. C’est ma jumelle de cœur, on fait tout ensemble et on se dit tout. Si je devais me définir par 2 adjectifs ce serait : endurante quand je veux quelque chose et jalouse quand on touche à ceux que j’aime.
Plus tard, ma vie sera pleine d’aventures. Pour que j’arrive à mon but, il faudra que je travaille beaucoup. Et comme je suis endurante, j’y arriverai. Je me verrai bien avocate ou juge dans le droit international.
Dans mon couple, il y aura un amour romantique, passionnel et pimentée avec mon homme.
Je reverrai au moins d’avoir des jumelles et d’autres enfants, avoir ma maison et faire des vacances en famille.
Comment s’est déroulée votre scolarité ? Quelles relations aviez-vous avec vos professeurs ? Comment étiez vous notés ?
Comment se déroule l’étape du certificat d’étude ?
Quel métier avez-vous fait ? Etait-ce un choix ?
Avez-vous connu la guerre ? Quelle séquelles vous laissé la guerre ou la période de l’après guerre ? Cela vous a-t-il fragilisé ou renforcé moralement ?
Quelles relations aviez-vous avec vos camarades de classe ?
Moi Claude, 4 fois ado, bien enracinée dans mes certitudes avec des souvenirs toujours comparatifs, je ne sais comment construire une passerelle me permettant de rejoindre ta jeunesse, 1ère fois ado.
Nous marchons cote à cote oui, de temps en temps avec le désir de communier avec vous, née une initiative de rencontre, de partage. C’est ainsi que cette lettre va te parvenir, par cet échange, nous allons essayer de conjuguer ensemble, passé, présent… et philosophie.
Avant de te rencontrer physiquement, je vais te parler un peu de moi.
Native de la campagne, j’ai partagé mon enfance entre travaux des champs, les animaux de la ferme et l’école communale qui était nettement plus intéressante que le travail chez les parents.
Certificat d’étude en poche à 14 ans je suis partie de Bordeaux préparer un brevet commercial sur 3 ans puis départ pour paris où j’ai commencé à travailler mais seulement après avoir trouvé une chambre sans confort bien sur mais correspondant à mes possibilités.
Conclusion : j’ai quitté mes parents à 14 ans et plus jamais je n’ai vécu en famille.
J’ai donc fait mes preuves très jeunes, ce qui m’a permis de former ma personnalité, et de pouvoir faire face aux difficultés de la vie.
Habitant une maison isolée par rapport au village -3km-, le trajet pour aller à l’école communale se faisait à pied par tous les temps, avec comme seul repas tiré du sac, un sandwich ou une omelette, froide bien sur, mangés sous le préau les beaux jours, ou devant le gros poêle à bois, dans l’école, l’hiver.
Il y avait deux classes dans cette école. Une avec les cours préparatoires CE1 et CE2, la deuxième avec CM1, CM2 et préparation au CEP.
Donc une maitresse qui passait d’un cours à l’autre.
L’avantage est que, même en travaillant sur notre cours, on bénéficiait du cours en cours.
Le respect envers la maitresse était total et sans laxisme.
A l’appel de la cloche, à la fin de la récréation, tous en rang, propreté des mains et des ongles contrôlée, ensuite debout devant notre bureau nous attendions l’ordre de s’asseoir.
Nous étions noté par des lettres allant de TM, c’est à dite Très Mal, Mal, Passable, Assez Bien, Bien, TB Très bien.
Le programme c’était : en rentrant tous les matins, nous trouvions inscrite sur le tableau une phrase de morale ou une phrase d’instruction civique qui était discutée, analysée.
Plusieurs fois par semaine nous avions dictée, analyse de dictée, analyse de phrases, conjugaison (savoir par cœur tous les temps, présent, futur, imparfait, etc.), rédaction sur un sujet donné, ensuite venait l’arithmétique, appelé ainsi et pas maths comme aujourd’hui, avec des problèmes à résoudre.
Il y avait géométrie, encore des règles à savoir par cœur (surface, volume), le calcul mental (ça pouvait être assez corsé), géographie (ha ! les départements avec préfecture et sous préfecture par cœur), histoire, sciences avec travaux pratiques (par exemple, électricité, même pour les filles, faire un circuit électrique), et couture pour les filles (là, les garçons, non).
J’ai peut être oublié des matières, plus des devoirs à la maison, plus des leçons et des récitations.
Le CEP était un contrôle de tous nos savoirs, qui je dois dire étaient beaucoup plus complets que ce que vous savez au même âge soit à 14 ans.
Le métier. Ah le métier ! Peu d’entre nous ont fait ce qu’elles désiraient faire. C’était les parents qui choisissaient, ou par gout, ou par manque de moyens financiers.
Je voulais être institutrice : pas les moyens.
Choisis : ou couturière, ou tu vas travailler chez les autres, en fait bonne à tout faire (aujourd’hui, femme de ménage).
J’ai du batailler pour être envoyée dans une école commerciale.
Sténo dactylographie, secrétariat comptabilité.
Là encore, au moment de m’orienter, on m’a dirigé sur la comptabilité alors que je n’aimais pas les chiffres.
J’en ai fait 30 ans, et mes dix dernières années enfin, de la rédaction où je me suis beaucoup plus épanouie.
Allez, j’ai fini ma carrière dans le plaisir d’écrire, et je recommence avec toi.
Je n’ai pas de souvenir de guerre. De toute façon, les personnes vivant à la campagne n’ont pas ou peu soufferts de la guerre, car légumes et blé pour le pain était toujours cultivables.
Même sans hommes.
Les femmes ont pris leur place.
C’est d’ailleurs comme ça qu’elles sont devenues indépendantes, donc la guerre leur a apporté la liberté.
Oh c’est vrai, j’ai zappé ta question sur les relations entre camarades de classe. La réponse sera courte : en dehors de l’école, vite 3 km à faire, puis aider à la ferme, puis vite les devoirs. S’amuser, discuter, mots inconnus dans ma jeunesse.
Bonjour, je m’appelle Sarah, j’ai 12 ans. J’habite à Artigues près d’Yvrac. Je suis née à Langon.
J’ai vécu quelques années à Langon, puis je suis partie à Artigues.
Je suis en 5ème au collège Jean Jaurès.
Quand je finis les cours, je reste devant le collège avec mes amis, puis on va au Liddl acheter des bonbons.
J’ai une petite sœur, un petit frère et un grand frère.
J’aime faire du sport et aller sur l’ordinateur. Je fais de la natation à Lormont.
Si je devais me définir par deux adjectifs, ce serait : sportive et têtue.
Plus tard, j’aimerai être coiffeuse.
Quels étaient vos loisirs en dehors de l’école quand vous étiez jeune ?
Quelles sont vos activités pendant la journée aujourd’hui ?
Quels sont vos liens avec votre famille aujourd’hui ?
Je m’appelle Clémence FUXA.
Je suis née à TIPAZA, à une vingtaine de Km d’ALGER
TIPAZA est une ville touristique au bord de l’eau.
J’ai été à l’école jusqu’au certificat d’études jusqu’à 12, 13 ans, à maison Carré. C’est à 8 Km d’Alger, où nous avions déménagé quand j’avais 6 ans.
J’aimais l’école mais je n’étais pas brillante en mathématiques.
Comme mes parents n’avaient pas les moyens de me payer des cours, j’ai arrêté l’école.
Je suis arrivée en 1965 à Bordeaux.
Je suis ensuite allée à MONTLUCON, dans le centre de la France pour aller travailler.
J’ai 2 enfants : 2 garçons.
En dehors de l’école, je lisais beaucoup et jouais aux jeux de société. Pendant la journée, j’aidais beaucoup ma mère en cuisine et pour repasser.
J’ai des activités avec le foyer, la belote, le scrabble, la cuisine et parfois, des activités avec les autres foyers.
Je choisis mes activités en fonction de mes possibilités physiques.
J’ai 92 ans.
Les liens avec ma famille sont très bons. J’aime beaucoup ma famille et je la respecte.
Nous faisons souvent des repas notamment pour les anniversaires.
Je vois souvent mes enfants, mes petits-enfants et mes arrières petits-enfants qui ont à peu près ton âge.
Bonjour, je m’appelle Thibault Lambert, j’ai 13 ans et j’habite à Artigues-près-Bordeaux. Je suis né à Talence et j’ai déménagé à Artigues-près-Bordeaux en 2002.
J’ai un petit frère et une petite sœur. Je m’entends bien avec eux mais quand ils m’imitent, ça m’énerve.
Je vais au collège à Cenon, je prends le bus scolaire pour y aller et ce n’est pas trop loin de chez moi. J’ai plusieurs copains et je joue beaucoup avec eux.
La matière que je préfère est la physique-chimie.
J’aimerai faire serveur ou travailler dans la restauration.
J’aime passer du temps avec ma famille, mes amis, faire des sorties cinéma ou des jeux et faire des photos.
De quelle manière la ville de Bordeaux a-t-elle changé ?
Quand vous étiez à l’école, où mangiez-vous ? La cantine existait-elle ?
Que faisiez-vous à la maison en étant petite ?
Aviez-vous de l’argent de poche étant jeune ? Si oui, à quel âge ?
Quel travail avez-vous fait dans votre vie ?
Quelle radio écoutiez-vous ? Aviez-vous votre propre poste de radio ?
Au bout de notre rue, il y avait la place Mériadeck où tous les jours, les brocanteurs vendaient tout un tas de choses anciennes. Je me souviens d’un manège avec des chevaux de bois…
Il y avait le tram.
J’avais 10 ans quand on a déménagé pour cause de démolition, pour construire à la place des appartements, un centre commercial.
Je suis venue habiter à Bordeaux, cité Pinson. Là, c’était bien car aux alentours, il y avait des près. Avec les autres enfants on s’amusait au ballon, on ramassait des fruits. Mon père nous emmenait sur les quais de Bordeaux qui avaient été élargis.
La Garonne était plus large. Les hommes travaillaient dur mais tout ça fut encore démoli pour construire d’autres cités comme la cité du grand parc, Henri sellier, la Benauge, des grands magasins puis aussi des ponts pour traverser la Garonne ( le pont suspendu, le pont Mitterrand ).
Comme je n’habitais pas très loin de l’école, je ne mangeais pas à la cantine mais je sais qu’elle existait.
Etant petite, je jouais avec ma sœur à la poupée, à la marchande et puis aux billes, au ballon avec mes frères.
Je n’avais pas d’argent de poche. Je pense que beaucoup d’enfants étaient comme moi car l’argent « manquait » quelques fois.
Comme travail, je n’ai pas pu être coiffeuse et pourtant, j’aurai tant voulu faire ce métier. Alors, quand j’ai eu 16 ans, je me suis retrouvée bonne à tout faire dans une boulangerie. Je commençais à 7H30 le matin jusqu’à 9H le soir puis après, j’ai travaillé à l’usine.
On avait une radio TSF.
Ce n’était pas mon propre poste mais celui de toute la famille.
On écoutait des histoires policières et des chansons.
Bonjour, je m’appelle Sarah, j’ai 12 ans.
J’habite à Artigues près d’Yvrac. Je suis née à Langon.
J’ai vécu quelques années à Langon, puis je suis partie à Artigues.
Je suis en 5ème au collège Jean Jaurès.
Quand je finis les cours, je reste devant le collège avec mes amis, puis on va au Lidl acheter des bonbons.
J’ai une petite sœur, un petit frère et un grand frère.
J’aime faire du sport et aller sur l’ordinateur. Je fais de la natation à Lormont.
Si je devais me définir par deux adjectifs, ce serait : sportive et têtue.
Plus tard, j’aimerai être coiffeuse.
Pensez vous que la religion a évolué ?
Que pensaient les gens des autres religions que le christianisme, quand vous étiez jeune ?
Pensez-vous que les relations entre les différents pays évoluent en bien ?
Je m’appelle Raymond Richardson, né le 15 novembre 1931 à Saint Martin (Antilles française). Je suis l’ainé de 14 frères er sœurs. J’avais 4 ans quand mon père est décédé. J’ai été élevé par mes grands parents paternels. Mon langue maternelle est l’anglais mais mon grand père ne voulait pas que je la parle. Je parlais donc français. Au delà du certificat d’étude, j’ai été scolarisé au lycée Carnot à Pointe à Pitre en Guadeloupe et en pensionnat jusqu’à l’âge de 17 ans, l’année du bac.
J’ai vécu une enfance stricte dont je reconnais aujourd’hui les bienfaits de cette éducation que j’ai pu transmettre à mes enfants, 1 fille et 2 garçons. L’absence de mes parents durant la guerre m’a obligé à m’engager comme marin (mousse) sur un cargo. Je suis parti à Paris.
J’ai fait beaucoup de métiers : marin, maçon, moniteur de sport, plongeur dans un restaurant, zingueur et j’ai aussi beaucoup voyagé, ce qui m’a permis d’apprendre de nombreuses langues. Je suis arrivé à Bordeaux en 2003. J’ai 3 enfants, 9 petits enfants et de nombreux arrières petits enfants.
Non, au contraire, car il n’y a aucune religion qui « maitrise l’esprit ». Les gens ont tendance à être « jusqu’au- boutistes », beaucoup trop de mauvais actes au nom de la religion.
On respectait les autres religions, car, dans tous les cas, ils croyaient en dieu. Ma mère était protestante et mon père catholique et il y avait aussi des adventistes.
Il n’y avait pas de tension entre les religions.
Non, car il y a toujours de grandes différences entre les pays en voie de développement et les pays riches.
Il y a vraiment trop de différences pour que cela évolue positivement et les mentalités dans chaque pays restent les mêmes.
Lettre de Séline
Bonjour, je m’appelle Séline et j’ai 13 ans. Je suis née et j’ai habité jusqu’à 7 ans en Egypte. J’adore le travail manuel comme la peinture, le travail aux crayons, la mosaïque, …
J’ai une sœur qui a 10 ans. Ma mère a divorcé car mon père ne s’occupait pas de nous, il ne venait pas nous voir, car il a une autre femme et un fils dont il doit s’occuper.
Après ça, je suis rentrée en France, j’ai habité chez ma grand-mère jusqu’à 11 ans. Aujourd’hui, j’habite à Lormont.
Quelles étaient les relations garçons/filles ?
Qu’est-ce qui vous amusait dans votre métier ?
Quelles sont les relations avec vos voisins dans votre ville ou village ?
Lettre de Claudette à Séline
Je suis née en 1943, j’ai donc 69 ans. Mes parents avaient une ferme dans le sud de la Vienne dans un village de 17 fermes.
A l’époque nous allions à l’école jusqu’à 14 ans et après le certificat d’étude pour ma part, j’ai fait 3 ans d’apprentissage en tant que couturière.
Après le CAP j’ai travaillé dans une entreprise de confection.
A l’époque, nos loisirs étaient simples, nous allions au cinéma, aux fêtes de village et au bal.
Il nous arrivait de parcourir 25 ou 30 km à vélo le dimanche pour aller danser.
Le temps passant, j’ai rencontré un garçon qui est devenu mon mari.
Je me suis mariée à 21 ans et j’ai eu deux enfants, une fille et un garçon.
Ma fille a une fille et mon fils deux garçons, c’est donc trois petits enfants qui font la joie de notre famille.
Si j’ai eu certaines embuches au long de ma vie, je l’aime cette vie avec tout ce qu’elle peut nous apporter.
Elle est tellement belle la vie !
De notre temps il n’y avait pas beaucoup de relations entre les filles et les garçons pour ne pas dire pas du tout parce que les écoles étaient séparées. Vous aviez l’école des filles et l’école des garçons. J’avais quelques relations avec les garçons de mon village puisque nous avions 3 km et que nous parcourions la route ensemble. Nous pouvions aussi jouer le jeudi et le dimanche.
Vraiment rien du tout. C’était un métier que ma mère avait choisi, alors que moi je voulais être coiffeuse, et y’a pas eu moyen.
Alors dans mon enfance et dans mon village, les relations entre voisins étaient très très conviviales. Tout donnait lieu à des fêtes. Vous aviez les vendanges, les moissons, tuer le cochon, on allait distribuer la soupe de boudin, etc. Tous se donnaient la main et se réunissaient pour effectuer ces travaux, et le soir ils jouaient aux cartes, les femmes tournaient les crêpes. Quelques fois une personne jouait de l’accordéon et les autres chantaient. Hélas tout cela a disparu lorsque des machines sont arrivées pour les travaux des champs et que la télévision a fait son entrée dans les foyers, c’était terminé, les gens s’enfermaient peu à peu, comme maintenant dans les villes. Désormais, plus de relations conviviales, juste un bonjour et un bonsoir. Et encore, quand on se rencontre. Je regrette vraiment ma petite enfance et mon adolescence, et aussi ma jeunesse de 17 à 20 ans, où nous sortions tous ensemble, à vélo ou à pied, pour les fêtes du village.
Pour la deuxième fois dans l’année, les deux groupes se retrouvent physiquement, autour des micros d’O2 Radio.
La première rencontre a eu lieu et on le sent. On prend des nouvelles des trois mois écoulés, on retrouve son interlocuteur épistolaire radiophonique.
Les participants sont presque tous présents, et les échanges fusent sur le plateau d’enregistrement. Confidences, moments de tristesse ou de mélancolie, sont relayées par des histoires d’enfance pimentées. Oreilles grandes ouvertes, on s’écoute, on prend le temps nécessaire pour ce dernier échange.
L’émission, enregistrée le 27 juin à 16h, sera diffusée en deux parties, le 6 et 13 juillet 2012.